Mon Rods etant terminé depuis de nombreuses années voici pour ceux que çà interesse un resumé de son histoire
Août 1983 ? Il fait beau, le soleil brille sur la cote d’azur la Cadillac tourne rond comme d’habitude, je décide de faire un petit tour : direction Videauban chez mon ami Jacques Vincent un passionné qui possède dans ses hagards un bon nombre de merveilles US ;
Ne le cherchez pas il a malheureusement disparu depuis.
Ballade à travers les hangars : Buick 55, Ford roadster 32 mais oui bien sur et ….CHEVY 35 master de luxe noir poussiéreux
Je recule de plusieurs pas
–Jacques, serait il a vendre ?
-peut être !!!!
- combien ?
- Dans les 50 000 francs.
Inspection de l’auto sous toutes les coutures, les portes s’ouvrent à l’envers, »suicide doors », le coffre contient un siège dit « rumble- seat « c’est génial !
Apres une petite demi heure, peut être même un peu plus en vérité (a ce moment la le temps n’existe plus) il faut quand même reprendre la route.
La cad roule seule, la tête est ailleurs, c’est la fin des vacances, 50 000 francs, c’est une somme mais on va y réfléchir.
Septembre octobre c’est décidé coup de fil a Jacques : « on le prend ».
Je racle les fonds de tiroir, on vend, on emprunte, ça y est !!!!
Les jours passent .Tiens un camion s’arrête devant la porte, pas de doute il est bien la sur le porte-voiture.
On le descend dans le garage, la soirée et la nuit passent bien vite et dès lendemain découverte de l’engin. Il a très peu tourné depuis une quinzaine d’années.
Récupération d’une vielle batterie 6 volts, contact, j’appuie sur la pédale d’accélérateur à fond.
Cela enclenche le demareur, le moteur tourne, ça pisse l’essence de partout, on stop, durite pâte à joint, etc. …..
Re-coup de démarreur, ça tourne doucement et pom, pom,pom,poum ça démarre, ça fume, l’odeur de la vieille essence prend le nez et la geoge ,ça sent bon.
Je laisse chauffer, les cadrans s’animent, les aiguilles montent, mon pied enfonce la pédale de gauche et bien sur, c’est une boite mécanique, ça broute et ça cale.
Explication: il faut d’abord lâcher l’embrayage et ensuite accélérer.
Alors on recommence, contact un coup d’accélérateur a fond ça tourne, embrayage pédale a fond, je pousse le levier de vitesse , je relâche la pédale d’embrayage doucement, j’accélère, c’est bon ! Il roule, ça marche, je franchis la porte, il est dehors , c’est parti pour les premiers tours de roues. La nuit tombe déjà, on rentre l’auto mais quel pied !
Je fais un peu mieux connaissance avec l’auto. Elle a 48 ans, moteur 6 cylindres en ligne de 3380cm3 développant 80 CV à 3300 tours/minute, boîte mécanique 3 vitesses. Les accélérations sont bonnes, la vitesse maxi est d’environ 120Km/h. Avec son système à câble le freinage par contre laisse vraiment perplexe. La conduite à l’époque devait être assez agréable mais de nos jours elle s’avère très difficile.La voiture a beaucoup de mal à s’intégrer dans le flot de circulation surtout à 18 heures sur le périphe !
Comment résoudre tous ces problèmes ?
C’est simple, je vais construire mon Rod.
Facile, n’est ce pas ? Les Américains font cela tous les jours. Quelle sorte de Rod, vous demanderont les connaisseurs? Un Resto Rod ! Qu’est ce que c’est ? Et bien cela veut dire que l’on conserve à la voiture son aspect ancien avec tous les composants et la technique d’une auto dernier cri.
Le démontage commence
Remarquez au passage les suspensions avant énormes sur la roue
Au premier plan le pont d'origine.
Derrière un pont Jag
Au fond un train avant d'Opel diplomat avec son moteur Chevrolet
Le point de redémarrage le chassis.
Element de renfort de chassis et de support du pont de jag XJ12
Prémontage du train avant xJ12 le train XJ 12 dans l'etat d'origine
Heureusement j'avais un serieux coup de mains de Caroline lors de toutes ces années de montage du rod
Le chassis une fois démonté a éte sablé et epoxi et apres quelque mois dans les angles sont apparue des traces de rouille.
J'ai donc tout reponçer a la main soigneusement et repasser une couche de noire brillant polyéruthane qui, lui, ne bouge pas
Ensuite pour les différents élements le chassis se pretait plutot bien.
Des renforts a l'interieur du chassis et un berceau pour accueillir le pont de jag XJ 1
Tout est boulonné , par contre gros travail sur le pont pour le chromage et le remontage avec des roulements et pieces d'usure. Plus de 500 euros de pieces sans parler du chrome et de la peinture.
Sur le chassis lui-même quelques plaques de renfort toutes boulonnées en boulonnerie inox et fabrication d'un bac pour la batterie .
Preparation de l'adaption de l' essieu avant XJ 12 . Travail assez compliqué pour son ajustement et les supports d'amortisseur (Koni ) qui doivent etre pris dessus ainsi que transmission de la direction a cremaillere assistée.
Démontage total pour la peinture et le chromage des bras de suspenssion